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3 min readJan 5, 2022

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IMMOBILIER DURABLE : LA NATURE NOUS DONNE LES CLÉS !

En 2050, 68% de la population mondiale vivra en ville. C’est 2,5 milliards de personnes de plus qu’aujourd’hui. On le sait, le développement des agglomérations s’appuie actuellement sur les énergies fossiles, produisant toujours plus d’émissions de gaz à effet de serre (GES) avec un impact sur la santé et l’environnement qu’on ne peut plus ignorer. L’intensification des phénomènes climatiques extrêmes constituent une autre raison de s’interroger sur la façon d’anticiper avec courage et intelligence l’explosion urbaine à venir.

Dans ce contexte, le secteur du bâtiment a évidemment un rôle essentiel à jouer : il représente 44% de la consommation d’énergie en France et 22% des émissions nationale de GES, juste après l’industrie et le transport. Heureusement, une lueur se dégage dans ce sombre tableau : des solutions innovantes existent juste sous nos yeux.

S’inspirer des systèmes vivants

Parmi les approches qui permettent de repenser le développement immobilier se trouve en effet le biomimétisme. Son principe : comprendre les systèmes vivants pour s’en inspirer… voire les imiter. Ces systèmes regorgent de qualités et de compétences dont nous avons beaucoup à tirer pour faire face aux enjeux environnementaux et sociaux de notre époque : la résilience, l’adaptabilité, la capacité à évoluer, réparer, apprendre. Et les stratégies d’adaptation de ces mêmes systèmes — utilisation de ressources renouvelables, disponibles localement, mutualisées, etc. — sont autant de perspectives passionnantes pour concevoir les bâtiments de demain.

Il y a quelques années, l’architecte Michael Pawlyn a imaginé tout un immeuble de bureaux à l’architecture biomimétique. Le résultat se révèle assez extraordinaire. Estimant que la nature crée le plus souvent « des formes complexes comportant la plus petite quantité de matériaux possible exactement là où c’est requis », Michael Pawlyn a pensé l’architecture du bâtiment d’après la structure osseuse des oiseaux. Dans leur cerveau, les os, très légers pour garantir l’envol, se superposent en couches fines qui, associées les unes aux autres, forment la solidité de la boîte crânienne. Étonnant, non ? Et inspirant pour un bâtiment. Ce n’est pas tout puisque l’immeuble en question s’inspire de créatures des fonds marins pour son éclairage naturel, produit son énergie, est autonome sur le plan thermique.

Ouvrir les portes de la construction à des acteurs nouveaux

En réalité, le sujet du biomimétisme n’est pas tout à fait nouveau. Au début du XXe siècle, Antonio Gaudi s’appuyait déjà sur le monde végétal dans ses plans. D’autres architectes ont, eux aussi, conçu des bâtiments comme des organismes vivants, intégrés et adaptés à leur milieu, capables d’offrir des services écosystémiques : recueillir la biodiversité, garantir la qualité de l’air, purifier l’eau de pluie, convertir la lumière du soleil en énergie exploitable, etc. Il n’empêche, le sujet doit continuer à grandir tandis qu’une acculturation des professionnels est nécessaire pour changer de paradigme et intégrer des solutions biomimétiques aux programmes immobiliers. À ce titre, le rapprochement avec des acteurs nouveaux — biologistes, écologues, entomologistes — sera déterminant.

Le rendez-vous Biomim’expo qui a eu lieu le 9 novembre a été l’occasion de rencontres entre experts de toutes les disciplines scientifiques et de tous les secteurs. Leur objectif : chercher à rendre nos lieux de vie compatibles avec la planète et ses habitants.

Et si nous nous penchions davantage sur leurs conclusions pour répondre aux impératifs réglementaires de plus en plus contraignants, mais surtout s’engager vers des modèles urbains plus résilients et durables ?

Nicolas Biais,
Directeur Primpromo

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